Biographie de

GILLES
GALVIN

" Je n'aime ni mes mélancolies ni mes nostalgies "
Gilles Galvin

Enfant de la DASS, l’abandon a pénétré ma conscience comme une lame brûlante, survivre c’est la dignité, mêlée à la misère. De la misère à l’envie de grandir, qui prolonge ces jours, ces semaines, ces années si longues. Peut-on s’aimer ? A 10 ans déjà, parcours scolaire ruiné, ambition au niveau zéro. Je sais aujourd’hui que l’on ressuscite toujours !

LA GRANDE AVENTURE DU SPORT

Dès 14 ans, l’aventure du sport commence comme lutteur de foire et je fais la quête après chaque combat gagné, honteux, je regarde mes chaussures dont les semelles sont découpées dans un vieux pneu de voiture.

A 17 ans, Sport Etudes Rugby, premier match en 1ère Division à Brive, au milieu d’une pléiade d’internationaux.

Après quelques 204 matchs officiels et après avoir goûté à cette drogue de la divine image renvoyée aux sportifs, c’est l’indifférence et le silence, je suis viré et ruiné, c’est la fin des paradis artificiels, de la vie tourbillonnante à crédit et en stéréo 200000 watts très efficaces.

JE RESSEMBLE A LA MAREE NOIRE

Cette fois-ci je n’allais pas faire naufrage, je découvre le Jet Offshore. J’en souris encore… J’ignorais même que la mer montait et descendait.

La passion pour ce sport, exigeant et violent, est fulgurante. C’est parti, je serais « la petite chose » des paddocks.

Premières courses régionales, c’est la catastrophe. Je patauge ici ou là, tant pis… Jusqu’au vertige, je m’accroche pour ne pas être « là-bas, mais là » ! Il y aura des flops, des tops, je deviens pilote en championnat du Monde et d’Europe.

L'AVENTURE DU DESIGN

En 2010, j’étais n°3 mondial et n°3 européen, fallait-il le faire ce dernier tour de piste ?

2011, dernière course, un ennemi mortel rôde, ce sentiment de condescendance avec moi-même, en plus je n’ai plus de souffle et plus de batterie, je respire une fois sur quatre, blasé, fatigué, rincé dans un programme qui ne lave plus très blanc.

Je connaissais pourtant ce petit sentiment de sérénité : je savais d’où venait le vent. Aujourd’hui, je suis dirigeant d’entreprise. Bien que je continue à ne pas m’aimer, je me cache dès que possible et, en même temps, je m’auto-satisfait.

Dans une usine je vois ces casiers industriels abandonnés et je pense immédiatement à leur deuxième vie, comme par mimétisme. Recommence alors cette opposition entre le dehors et le dedans, entre l’impression et l’expression. Factory Graff est né pour ne jamais mourir dans le cimetière des orgueilleux, je serai humble .

" J'aime l'art :
j'ai acheté un tableau avant un frigo "